"Manga et Animation Japonaise en France" 99 :

"Présentation de Manga et Animation Japonaise en France 99"

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"Mercredi 24/02/99"
2ème jour !
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- Le mercredi, une scéance de dédicaces avec Naoko Takéuchi était organisée (Cette photo est tirée de la conférence). Toutes ces photos ont été prises par "Georjocop" ce mercredi.

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- Dès l'ouverture, une légère bousculade a modifiée l'ordre des files d'attente.

- La moyenne d'âge était de 20 à 25 ans, avec bien sur des extrèmes de chaque coté.

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- En raison de la quantitée phénoménale de visiteurs (500 personnes), la dédicace ici s'est limitée à une signature (contrairement au Cartoonist, c'est pourquoi je dit "ici").

- Vous voyez ici celle de "Georjocop"

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- Je sais plus qui m'a dit ça, mais elle aurait tenue de toute façon à en faire une à tout le monde (ils ont fermé ce jour là à 20h00).

- Cette photo représente encore la conférence.

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- Dans cette foule, une personne (Anne-Claire) est venue déguisée en Makoto dans le plus pur esprit du Cosplay (autrement dit, pour le plaisir).

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- Une autre personne (une gamine) était présente sous les traits de Chibi-Moon (à l'initiative des parents évidement).

- Vous avez à ses coté "Marcy", une habituée des Cosplay (mais aucun rapport avec les 2).

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- Pour le reste de la conférence, je laisse la parole à "Georjocop".

 

Extraits de la conférence "Autour du Manga"

avec Naoko Takéuchi !

(Par "Georjocop")

Note du rédacteur de l’article :

- Je tiens à préciser que tout le texte qui suis est une réadaptation de la conférence à laquelle j’ai assisté. Ne disposant ni d’un magnétophone, ni d’une caméra, j’ai dut prendre tout le texte à la main, et étant donné que je ne suis pas dactylo, il y a des trous, des reformulations, des coupures, je m’en excuse auprès des gens que ça pourrait choquer et surtout auprès de madame Takeuchi dont j’espère n’avoir pas trop déformé les paroles, de plus ne parlant pas très bien japonais, j’ai dut faire confiance au traducteur, qui aura eu un travail assez fastidieux ce jour la.

- J’ai aussi réécrit les réponses à la forme directe, trouvant plus lisible (et plus court à taper) "je pense que" que "le traducteur dit que madame Takeuchi pense que" et raccourcit les questions à des phrases plus simples et directes, le texte autour de la question revenant principalement à des précisions qui visait à amener la question.

- Toutes les notes entre parenthèses sont des réflexions personnelles sur ce qui se passait dans la salle ou sur les réactions des intervenants et du public, il y a la aussi probablement des oublis et des erreurs d’interprétations, puisque plus basé sur ma mémoire que sur mes notes.

- Si quelqu’un a des critiques à faire, pense se souvenir de quelque chose que j’aie put omettre ou totalement déformé, à la limite si quelqu’un a filmé ou enregistré la conférence, qu’il prenne contact avec moi (gjcp@hexanet.fr) et je serais heureux de pouvoir rectifier mes erreurs (les fautes d’accord seront plus dures à corriger).

 

N.T. : Je vais vous présenter l’histoire de Sailor Moon pour que vous voyez comment elle a commencé.

(Madame Takeuchi tend une feuille au traducteur, une petite discussion entre eux deux s’en suit, après quelques secondes à lire la feuille le traducteur prend le micro)

Traducteur : Euh, je suis censé vous traduire le texte qu’on vient de me donner (rire jaune de la salle qui n’aurait pas aimé se retrouver à sa place).

- L’éditeur voulait un manga avec des filles en tenue d’écolière, et puisque j’aimais les magical girls, j’ai créé Sailor V. Comme la réaction du public a été très enthousiaste, il a été décidé de faire une série. J’ai approfondit l’histoire et rajouté des personnages et c’est comme ça que Sailor Moon est née. J’ai toujours été intéressé par l’ésotérisme et la mythologie, j’ai mêlé divers choses de ces thèmes et des histoires d’amour, c’était du travail fait à la dernière minute pendant cinq ans.  Je suis surprise que ça ait si bien marché. Sailor Moon a de plus bénéficié d’aide de sponsor, et de moyens sans aucune mesure avec les shojo-mangas classiques. Plus que tout, ce sont les fans que je remercie, encore aujourd’hui il y a beaucoup de lettres de fans du monde entier qui se plaignent de la fin de la série et je suis heureuse que Sailor Moon plaise autant au monde entier.

Q : Que pensez-vous, rétrospectivement, de votre parcours ?
N.T. : j’ai commencé à écrire des mangas en deuxième année de faculté, c’était de petites histoires courtes, puis j’ai commencé à en faire des plus longues. Je suis très contente que mon œuvre soit aussi apprécié dans le monde ; ce qui m’a le plus intéressé en tant que mangaka, c’est le travail de recherches qu’il m’a fallut faire.

Q : Avez vous suivit une formation technique quelconque pour créer vos personnages ?
N.T. : Comme la plupart des autres mangaka, je n’ai pas eu de cursus, c’est en apprenant soi même à dessiner qu’on se forge, c’est ce qui donne au manga son coté libre. Ce qui est différent lorsqu’on est mangaka, c’est qu’il y a une équipe, et si on a un problème pour dessiner, on peut s’adresser à l’équipe.

Q : Est-ce que vous avez commencé par écrire dans des fanzines ?
N.T. : Il y a beaucoup de gens qui font leur début dans les fanzines, mais ce n’est pas mon cas, je portai directement mes planches chez les éditeurs.

Q : En France, le manga est considéré comme une sous culture ; comment vos parents ont-ils pris le fait que vous deveniez mangaka ?
N.T. : Il y avait un problème de génération, les mangas était mal vu de mes parents et placé en dessous de la littérature. Ils étaient plutôt opposés à cette décision, aujourd’hui la position a changé et beaucoup de parents soutiennent leurs enfants qui veulent devenir mangaka.

Q : Quelles sont les conditions dans lesquelles vous travailler, votre nombre d’assistants ?
N.T. : En général j’ai deux ou trois assistants. En principe, au japon, le mangaka dessine seul, et les assistants ne travaille que quand il y a un problème. C’est différent ailleurs comme à Hong Kong ou c’est un travail d’équipe.

Q : Est-ce qu'il y a une différence entre le manga d’aujourd’hui et d’avant, une évolution ?
N.T. : La différence, c’est qu’aujourd’hui il y a beaucoup de manga, réparti dans plein de genres, trop de genres peut être, et les lecteurs se perdent. Je ne tranche pas si c’est positif ou négatif, il semble que la tendance actuelle soit celle ci.

Q : Quelles sont vos inspirations ou lecture actuelle ?
N.T.: J’ai déjà évoqué en partie un peu plus tôt mes inspirations. Le phénomène consiste à ressortir des veilles séries de manga, qui plaisent beaucoup au gens plus âgés, moins au jeune qui ne connaissent pas. La tendance est aussi d’avoir recours à l’ordinateur. Je n’utilise pas l’ordinateur et je reste sceptique par rapport à son utilisation, j’ai peur que le manga perde ce qui fait son identité, le tramage, etc.…

Q : Qu‘est ce qui vous a donné l’idée d’utiliser des petits objets, perles, trames, et autres dans vos dessins ?
N.T.: C’est une méthode pour essayer de lutter contre l’industrialisation du manga, je préfère ne pas utiliser l’ordinateur, et travailler d’une manière plus artisanale.

Q : Est-ce que vous pourriez nous parler de votre nouveau manga, qui est un mélange entre le manga et un essai ?
N.T.: Je me suis marié avec un autre mangaka, et pendant les préparatifs je n’avais pas le temps de faire une série d’envergure, maintenant que j’ai plus de temps j’ai des projets pour des nouvelles séries.

Q : Est-ce que vous avez eu des difficultés à gérer votre série ?
N.T.: Pendant la période de parution de Sailor Moon, j’étais tout le temps sur ma planche à dessin, parfois sans manger ou dormir, c’était très dur, mais si je l’ai fait c’est parce que j’aimais Sailor Moon, certaines fois j’ai eu envie de tout plaquer et d’aller en vacances. J’avais un problème entre mon travail concret et la volonté de faire quelque chose de bien, j’avais envie de tout arrêter, mais je replongeai dans le travail, c’était une évidence.

Q : Quel intérêt portez-vous à l’animation en général ?
N.T.: J’aime le cinéma d’animation, et j’étais contente de voir Sailor Moon passer à la télévision car je pouvais voir mes personnages en couleur et avec une voix, mais je ne me suis pas occuper de l’anime, ce n’est pas que le cas de Sailor Moon, le manga et l’anime étant considéré comme deux choses différentes. Quand Sailor Moon a été adapté pour la télé, c’est un peu comme si ma fille avait été se marié. Aussi à partir du moment ou Sailor Moon a été adapté ce n’étais plus totalement mon œuvre, mais je l’ai aimé comme vous, en tant que fan.

Q : Comment s’effectue votre travail de recherche symbolique, et le patchwork mythologique, c’est à dire par exemple le mélange entre bouddha et le saint graal ?
N.T.: Pas seulement pour Sailor Moon, mais aussi mes autres projets, je vais à la bibliothèque et je consulte les ouvrages. Pour Sailor Moon, j’ai lut des bouquins sur l’ésotérisme et la mythologie, et j’ai fait le mélange.

Q : Comment se passe le travail de création des personnages ?
Est-ce que vous vous faites d’abord le coté symbolique, puis approfondissez le personnage ou est ce l’inverse ?
N.T.: En fait, pour créer un personnage, je choisis d’abord sa coupe de cheveux, ses habits, ses goûts culinaires, son comportement, puis son signe et son groupe sanguin.

Q : Est-ce que certaines sailors ont été inspirées par des amis ou des doubleuses ?
N.T.: Bien sur, je prends comme modèles des amis, des gens avec qui je m’entends bien ou mes petits amis. (j’espère que son mari ne verra pas la conférence)

Q : A quelle échéance sera t'il possible de lire votre prochaine œuvre ?
N.T.: Pour l’instant je recherche encore, et a cause de mon mariage j’ai dut m’arrêter ; je suis en train de reprendre mes marques, j’espère reprendre bientôt, et dessiner des histoires avec plein de jolies petites filles.

 

Note du rédacteur (le retour) :

- A partir de ce moment, nous avons attaqué les questions du public, je ne critiquerais pas le contenu des questions, mais plutôt la formulation de certaines que j’ai eues bien du mal a prendre. Je mettrai cela sur le compte de la tension. Ce n’est pas facile de poser une question à un mangaka aussi connu dans une salle bondée de monde.

 

Q : Etiez vous au courant de l’existence du club Sailor Moon européen et français ?
N.T.: Non, je n’étais pas au courant. (Rire du public, et prix de la réponse la plus courte du jour).

Q : Pour PQ angels, y aura t’il une suite ou était ce une simple histoire ?
N.T.: J’aimerais écrire une suite. Mais ce manga a un peu choqué au japon, et j’ai reçu beaucoup de courrier a ce propos.

Q : Quels sont vos auteurs favoris, et vous êtes fan de quelles séries ?
N.T.: J’aime beaucoup hunter hunter, que dessine mon mari, et aussi level E (aussi de son mari je crois, j’aurai dut lui demander si c’était avant ou après l’avoir épousé).

Q : Pensez vous a une sortie de Sailor Moon en chair et en os au cinéma ?
N.T.: J’aimerais beaucoup que ce film soit réalisé. Peut être bien que cela va se faire, mais ce n’est pas sur encore, rien n’est fait. En tout cas, beaucoup me le demande.

Q : D’où vous est venue l’idée de la personnalité de Sailor Uranus dans la série ?
N.T.: En fait ce genre de personnage est très populaire au japon, et c'est pour ça que j’en voulais un dans Sailor Moon. Tout en étant comme une petite fille, elle est un peu comme un prince.

Q : Que pensez-vous de l’adaptation de Sailor Moon en français ?
N.T.: Sailor Moon est traduit dans beaucoup de pays, mais c’est en France que le design est le plus joli. Mais comme je ne parle pas français, je ne peu pas dire si la traduction est fidèle ou pas.

Q : J’aurais voulut savoir pourquoi dans le manga tellement peu de place est accordée au sexe masculin ? (c’est un garçon qui posait la question, de plus la manière de poser la question en faisait ricaner quelques-uns)
N.T.: (petite réflexion de Naoko et sourire) Ce sont mes goûts personnels, j’aime les hommes qui savent passer inaperçu. (éclat de rire du public)

Q : Encore une question sur PQ angels, où avez vous été péché l’idée de cancrelat se transformant en jeune fille ?
N.T.: En fait, au japon, le cancrelat est un insecte que les jeunes filles exècrent et je me demandais ce que ça donnerait s’ils devenaient des jolies jeunes filles.

Q : Que pensez-vous du cosplay en général, et des gens qui se costume en vos
Personnages ?
N.T.: Il y a beaucoup de personnes qui font du cosplay au japon. Beaucoup de gens m'envoient des photos et je les garde dans un album. N'hésitez pas à m'en envoyer.

Q : En créant Michiru (Sailor Neptune), vouliez vous amplifier Haruka (Sailor Uranus) ou créer un personnage a part entière ?
N.T.: Au départ, il n’y avait que cinq collégiennes, un peu enfantine, et je voulais créer un personnage qui soit plus une grande sœur et plus dans l’ombre.

Q : En marge de Sailor Moon, vous avez fait plusieurs histoire avec d’autres personnages, avec lequel avez vous eu plus de plaisir à écrire ?
N.T.: Celui que j’ai préféré c’est Sailor V.

Q : Est-ce que bunny s’inspire de vous ? Et je voulais aussi savoir, Osa P a vraiment une tête bizarre, de qui s’inspire t’il ?
N.T.: Je ne m’étais pas prise comme modèle, mais beaucoup d’amis me disent qu’il y a une ressemblance. Osa est le responsable d’édition, et comme il est très amusant et ressemble un peu à un cochon, je m’en suis inspiré.

Q : Est-ce qu’il y a une adresse ou on peut vous écrire ? (gros raffut dans la salle, tout le monde cherchant un crayon et de quoi noter)
N.T.: A l’adresse de l’éditeur, les éditions Kodansha (normalement on nous avait promis de nous donner l’adresse exacte pendant les dédicaces, mais je n’ai pas fait attention, j’étais trop occupé à regarder Naoko en train de dédicacer, désolé).

Q : Tout à l’heure vous aviez dit que le manga et l’anime était deux choses différentes, alors pourquoi n’avoir pas continué le manga ?
N.T.: Cela revient de ma décision personnelle.

Q : J’ai été décu de ne pas voir le mariage entre Mamoru (Bourdu) et Usagi (Bunny) dans l’anime, comment cela se fait-il ?
N.T.: J’aurai bien voulut les voir se marier à la fin de l’anime, mais la réalisation avait dut déjà commencer avant la parution du dernier manga, et puisque ce n’est pas moi qui m’occupe de l’anime, ça n’a pas été possible.

Q : Je voudrais savoir ce qui se passerait si Uranus et Neptune se mariaient et avait des enfants ? (Cette question n’est pas complète, il y avait un autre couple tout aussi bizarre, mais je ricanais tellement que je n’ai pas put prendre le reste, et je ne m’en souviens plus)
N.T.: Je ne sais pas, mais je pense que pour des raisons génétiques, elles ne pourraient donner naissances qu’à des filles.

Q : Que pensez-vous de l’évolution du manga, qui varie de l’extrême gore à la philosophie ?
N.T.: Je pense qu’il est très bien qu’il y ai plein de genres différents, pour ma part, j’aimerais faire des choses qui plaisent à tout le monde de sept à soixante dix-sept ans. J’aime bien Evangelion aussi, mais il ne faudrait pas faire trop de manga ou l’on réfléchit trop.

Q : Est-ce que vos personnages font parties de votre vie, sont vivant aussi ? Et est ce que vous avez des regrets en finissant une série ?
N.T.: Les personnages deviennent comme des enfants, on les voit grandir, et quand on finit une série c’est un peu comme si sa fille partait se marier. J’aimerais seulement que ma fille revienne de temps en temps me dire bonjour.

 

Note du rédacteur (la fin) :

- J’aimerai remercier tout particulièrement Jean-Christophe pour m’avoir filer un coup de main pendant la conférence, Maniac pour accepter d’héberger mes petits papiers et quelques photos, l’équipe de la maison de la culture qui bien que débordé a gardé son calme (pas comme certains pendant les queues), et celui qui a eu l’idée des tarifs découvertes à la SNCF.

P.S. cadeau bonux intégré au message (extrait de la conférence avec Naoko Takeuchi)
Une question dans le public.
_Que pensez vous du cosplay en général, et des gens qui se costume en vos personnages?
_Il y a beaucoup de personnes qui font du cosplay au japon. Beaucoup de gens m'envoient des photos et je les garde dans un album. N'hésitez pas à m'en envoyer.

 

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NDM (note du Maniac ^_^ ) :

- Pour ceux qui auront eu la patience de tout lire, voici un autre cadeau ; une adresse où on peut joindre Naoko Takéuchi (elle date de février) et était distribuée quelques jours après mercredi.

- Quand elle a demandé du courrier, beaucoup de fans ont demandé son adresse (via l'éditeur bien sur), mais ils ne l'ont obtenue que quelques jours plus tard. En ce qui me concerne, elle a reçu un petit paquet de photos.